Alliances végétales
Envisager le monde végétal dans une perspective trans-espèce, pour questionner notre anthropocentrisme et imaginer de nouvelles alliances.
Transmutation de base – Alien/Migration
Aniara Rodado et Jean-Marc Chomaz, avec la collaboration de Marco Suarez-Cifuentes et Natalia Belalcázar Gamboa | 2019-2020
Dans “Transmutation de base – Alien/Migration”, la chorégraphe Aniara Rodado et l’artiste physicien Jean-Marc Chomaz créent un espace participatif pour l’interaction immersive humain-plante. Cette “usine d’alchimiste” qui distille de l’Eucalyptus Globulos – l’un des arbres le plus plantés de la planète, souvent accusé d’être l’arbre du capitalisme – est une invitation à se “plantamorphiser” pour s’engager dans d’autres modes d’interaction sensorielle.
Télescope d’intérieur
Jean-Marc Chomaz et Anouk Daguin | 2020-2021
En référence “inversée” à l’oeuvre spatiale Télescope intérieur d’Eduardo Kac filmée par Virgile Novarina, le “Télescope d’intérieur” voyage dans le passé et raconte le quotidien en plongeant dans le spectre des plantes d’intérieur. À la manière du catalogue Henry Draper de 1918, le premier répertoriant les spectres de toutes les étoiles visibles jusqu’à la neuvième magnitude, le catalogue du “Télescope d’intérieur” présente les spectres de la constellation de plantes-mémoires via les souvenirs recueillis auprès de résident.e.s de l’EHPAD Terre Nègre à Bordeaux en septembre 2020.
Espace vert
Anouk Daguin et Jean-Marc Chomaz | 2020-2021
Un espace entièrement éclairé de lumière verte correspond au spectre d’absorption de la chlorophylle A. Les rôles sont inversés : ce n’est plus un espace conçu pour le visiteur mais pour la préservation des plantes et de leur représentation. La lumière verte est utilisée à l’entrée des salles de conservation des herbiers du Museum d’histoire naturelle de Paris pour attirer les insectes et éviter la contamination. Ici, elle a une autre utilité. Elle permet la préservation de l’encre pigmentaire chlorophyllienne : l’observation de l’herbier et des planches botaniques sous la lumière verte à 550 nm force le regard à distinguer des dessins ton sur ton, le visiteur à s’adapter à un univers conçu pour préserver une trace mémorielle des plantes.