1ffffffffffffffff Soirée : Discontrol Party #3, Cité internationale des arts – 02.02.18
Dispositif festif interactif imaginé par Samuel Bianchini, le projet Discontrol Party fait se rencontrer deux mondes : celui des technologies de surveillance les plus évoluées et celui de la fête. Si ces univers semblent totalement opposés, ils reposent tous deux sur des activités de groupe, voire de foule. Mais le premier, le plus souvent destiné aux espaces publics, se concentre principalement sur les mouvements de foule ordonnés: flux de personnes, ligne ou salle d’attente, plateforme d’embarquement, etc. Les mouvements rapides, désordonnés et parfois fusionnels de la fête sont aux limites de compatibilité avec les dispositifs de surveillance et de contrôle actuels, de plus en plus automatisés: reconnaissance des formes, individus, comportements, traçabilité … En aménageant la piste de danse à la manière d’une salle de contrôle pilotée par des données (vision par ordinateur, caméra infrarouge, détection des visages, identification, géolocalisation indoor, interaction via smartphones, etc) dans un dispositif de surveillance ouvertement visible, Discontrol Party propose un jeu à grande échelle. Les participants, en faisant la fête, sont confrontés à de multiples visualisations du système informatique qui les observe et cherche à analyser leur comportement. Le défi est lancé: la fête peut-elle déjouer le système? Causer la panne? Créer un bug ?
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En provoquant leur confrontation et le dépassement possible d’un monde par l’autre, Discontrol Party vise à déjouer les systèmes de contrôle pour mieux renouer avec les traits primitifs de certains de nos rituels de célébration.
Après une première Discontrol Party au Festival Next en 2009, une seconde à la Gaîté lyrique en 2011, un troisième volet a eu lieu le 2 février 2018 dans le cadre de l’événement « Nous ne sommes pas le nombre que nous croyons être » à la Cité internationale des arts, en lien avec le festival «Faits d’hiver » de micadanses.
Discontrol Party – article dans Libération 30.01.2018
Lors de cette Discontrol Party #3, les musiciens invités incarnent différents fragments historiques de l’activisme dancefloor : Candie Hank (Berlin) et ses beats électriques farfelus mutants flirtant avec la musique punk et breakcore ; Rebeka Warrior, chanteuse des duos Sexy Sushi et Mansfield; TYA, prêtresse bizarre de l’amour, de la révolte et de la décadence ; Retrigger, musicien flamboyant de rock brésilien ; Front de Cadeaux, duo militant belge de slow party (a.k.a New Beat) ; Mr Marcaille, un Captain Caveman moderne, dont le spectacle éblouissant lie le death metal et l’actionnisme, ainsi que les fashionistas naturistes WR2OLD qui livrent ici leur première performance live mondiale. Expérimentateurs et provocateurs, leur verve et leur soif de danger incitent les spectateurs à participer à leurs performances énergiques.
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Vidéo : Alice Brygo et Thomas Vauthier © EnsAD – Chaire arts et sciences – 2018