2fffff Conférence de Forensic Architecture, EnsAD – 13.05.19

Forensic Architecture

« Une esthétique d’investigation »

(Stefan Laxness & Francesco Sebregondi)

 

Lundi 13 mai 2019 18h30 – 20h30 Amphithéâtre Rodin Ouverte au public École nationale supérieure des Arts Décoratifs EnsadLab – Université Paris Sciences et Lettres 31 rue d’Ulm, 75005 Paris Conférence en anglais modérée par Francesca Cozzolino et Sophie Krier

Cette conférence s’inscrit dans le cadre du projet de recherche « L’art fait société, nouvelles écologies sociales et formes hybrides de publication » dirigé à Ensadlab par Francesca Cozzolino (enseignante-chercheuse, Ensadlab/Lesc) avec la collaboration de Pierre-Olivier Dittmar (maître de conférences, EHESS, Techniques & Culture), et le soutien de l’Université PSL dans le cadre du projet IRIS « Création, cognition et société », de la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, de l’EnsAD-PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso.

Forensic Architecture (lit. architecture d’investigation) est un laboratoire de recherche indépendant basé à Goldsmiths, University of London. Le laboratoire conçoit des enquêtes mêlant architecture et médias au nom de procureurs internationaux, d’organisations de défense des droits de l’homme et/ou de groupes d’investigation politique et environnementale. L’équipe pluridisciplinaire de Forensic Architecture comprend ainsi des architectes, des chercheurs, des artistes, des réalisateurs, des développeurs informaticiens, des journalistes d’investigation, des juristes et des scientifiques. Les preuves récoltées au cours de leurs recherches sont présentées au sein de forums politiques et judiciaires, de commissions de vérité et dans des rapports des droits de l’homme, ainsi que dans des institutions culturelles, lors d’expositions publiques et de débats.

Parallèlement à son travail d’investigation, Forensic Architecture élabore des analyses historiques et théoriques de l’histoire et de l’état actuel des pratiques médico-légales qui s’articulent pour mettre à jour une vérité publique.

Alors que les conflits contemporains se déroulent de plus en plus dans les zones urbaines, les maisons et les quartiers sont devenus des cibles, et la plupart des victimes civiles se trouvent au sein de villes et de bâtiments. Les champs de bataille urbains de guerres déclarées et non déclarées sont devenus des environnements denses en données et médias. La large diffusion de smartphones équipés de caméras, le développement des réseaux sociaux et la disponibilité publique des images satellitaires ont radicalement transformé les défis de reportage sur les conflits et les violences. D’une part, ces paramètres ont amené de vastes quantités de données à être générées en temps réel, permettant l’utilisation de ces ressources pour dénoncer des crimes et en exiger réparation. Mais ces transformations engendrent aussi des conflits secondaires relatifs à la véracité des contenus numériques et les interprétations sujettes à caution des nouvelles diffusées sur les réseaux sociaux – une condition à présent connue sous le terme de « post-truth », post vérité.

À travers son travail d’enquête, Forensic Architecture développe des méthodologies qui réaffirment une notion de vérité publique au sein de la condition contemporaine. La conférence présentera une vue d’ensemble de l’œuvre de Forensic Architecture depuis ses débuts en 2011. La conférence s’articulera autour de cinq concepts clé – la contre-enquête, l’esthétique du forum, le complexe image-données, la maquettes opératoire et l’architecture de la mémoire – qui seront chacun présentés via une sélection de projets. Ainsi l’affaire Ayotzinapa – une contre-enquête sur la disparition de 43 étudiants d’Iguala, Guerrero (Mexique) dans la nuit du 26 septembre 2014 – qui a rendu visible le degré d’’implication des agences gouvernementales avec le crime organisé. Ce résultat a été rendu possible grâce à une plateforme interactive de la violence sur laquelle ont été cartographiés, dans l’espace et dans le temps, des témoignages de victimes, des reconstructions 3D ou encore des sources journalistiques.

Biographies

Stefan Laxness est un chercheur en architecture. Il a été coordinateur de projets à Forensic Architecture où il a dirigé de nombreuses enquêtes telles que le cas Ayotzinapa. Il a également développé des méthodologies pour l’analyse de raids aériens au Moyen-Orient et pour la (re)modélisation de sites [détruits], sur la base de témoignages. Stefan dirige le studio de design Diploma 9 à la Architectural Association de Londres. Il a exposé son travail au Pavillon Antarctique de la Biennale d’Art de Venise en 2017 et a précédemment travaillé pour PLP Architecture à Londres ainsi que pour JAKOB+MACFARLANE à Paris.

Francesco Sebregondi est architecte et chercheur. Son travail explore les intersections de la violence, de la technologie et de la condition urbaine. Depuis 2011 il est chercheur associé à Forensic Architecture et coordinateur de divers projets en son sein. Il a co-édité leur première publication collective intitulée “Forensis: The Architecture of Public Truth” (Sternberg Press, 2014). Il a été coordinateur du laboratoire de 2013 à 2015. Depuis 2015, il est candidat au PhD fondé par la fondation CHASE au Center for Research Architecture, Goldsmiths University of London, où sa recherche porte sur l’architecture du blocus de Gaza.

1fffff Dissect #1, Table Ronde / Performance, Centre Pompidou – 29.03.19

Dissect : entre table ronde et spectacle vivant, un débat pluridisciplinaire avec des œuvres contemporaines d’art ou de design dans un dispositif scénique expérimental

29 Mars 2019, Centre Georges Pompidou, Paris

Dissect, Centre Pompidou, 29 mars 2019 © Photo : Samuel Bianchini

Afin de renouveler le genre de la table ronde – qui ne garde souvent de rond que son titre –, de renouer avec des formes d’échanges bien plus vives que celles des colloques avec leur enchaînement d’interventions préparées à l’avance, de provoquer des débats radicalement pluridisciplinaires et d’être en prise avec les objets même de la discussion, un nouveau format est proposé : Dissect. Librement inspirée des leçons d’anatomie –comme celle du Docteur Tulp, relatée par Rembrandt en 1632 – Dissect propose d’analyser et de débattre d’œuvres contemporaines d’art et de design présentées et possiblement manipulées sur une table dans une scénographie interactive originale. Désormais, il ne s’agit plus de disserter sur les choses, mais avec celles-ci, en alliant paroles, gestes et objets, dans un dispositif public commun.

 

Dissect, Centre Pompidou, 29 mars 2019 © Photo : Samuel Bianchini

Pour sa première, Dissect est présentée au Centre Georges Pompidou en clôture du colloque Behavioral Matter, le 29 mars 2019, à 20h30. Proposée en marge de l’exposition La Fabrique du vivant, on y parle du vivant avec le vivant, avec des œuvres du EcologicStudio (Claudia Pasquero et Marco Poletto) et les interventions de Marie-Sarah Adenis (designeuse et biologiste), Frédérique Aït Touati (historienne des sciences), Claire Brunet (philosophe), Emanuele Coccia (philosophe), Olivier Dauchot (physicien), Manuelle Freire (chercheuse en recherche-création), Emanuele Quinz (historien de l’art et du design) et Patricia Ribault (historienne et théoricienne de la Gestaltung).

 

Crédits : sur une idée originale de Samuel Bianchini et Emanuele Quinz, un dispositif élaboré dans le cadre du groupe de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab, laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), Université PSL, Paris.

Dispositif scénographique conçu et réalisé sous la direction de Samuel Bianchini avec Adrien Bonnerot et Pernelle Poyet (design objet), Annie Leuridan (design lumière), Sylvie Tissot (réalisation informatique) et la collaboration de Brice Ammar-Khodja. Réalisation de la table et de ses ustensiles : Atelier H2.

Ce projet bénéficie du soutien de la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso. Les recherches relatives aux nouvelles formes d’écriture interactive de la lumière sont effectuées en lien avec le projet “Dynamic Light” mené avec l’Université Concordia (Montréal) et le soutien du Fonds de recherche du Québec.

1ffff Behavioral Matter : Composer avec le vivant, Centre Pompidou – 29.03.19

Que ce soit en arts, design ou sciences, comment créer avec « le vivant » ; comment composer avec des systèmes ou organismes vivants ou partiellement vivants qui impliquent de repenser les relations entre humains, non-humains et environnements ? Si, aujourd’hui, la notion même de « vivant » est si difficile à cerner, mettre en œuvre des formes vivantes appelle de nouveaux modes de coopération entre les disciplines artistiques et scientifiques.

29 mars 2019, Centre Pompidou, Paris

Journée“Behavioral Matter : Composer avec le vivant”, un colloque international suivi, en soirée, de « Dissect », dispositif expérimental de débat avec des œuvres d’art et de design.

Proposée dans le cadre de l’exposition La Fabrique du Vivant (cycle Mutations/Créations 3) et du forum Vertigo de l’Ircam, cette journée s’inscrit dans une série d’actions originales portées par EnsadLab, le laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD – PSL), avec de nombreux partenaires, autour du projet Behavioral Matter.

Le colloque du 29 mars 2019 réunit chercheurs, artistes, scientifiques et designers pour explorer la notion de « comportement » et tenter d’apporter des propositions quant aux manières de composer avec des systèmes ou organismes vivants ou partiellement vivants.

Une journée avec les interventions de Marie-Sarah Adenis, Frédérique Aït-Touati, Monika Bakke, Thierry Bardini, Sonja Bäumel, Laurence Bodelot, Claire Brunet, Oron Catts, Natsai Chieza, Emanuele Coccia, Olivier Dauchot, EcoLogicStudio (Claudia Pasquero et Marco Poletto), Peter Fratzl, Jens Hauser, Allison Kudla, François-Joseph Lapointe, Martin Müller, Miroslav Radman, Wolfgang Schäffner…

… et la performance 1000 Handshakes, par l’artiste et biologiste François-Joseph Lapointe.

https://vertigo.ircam.fr/agenda/behavioral-matter-composer-avec-le-vivant/detail/

La journée se termine avec “Dissect”, débat radicalement pluridisciplinaire et expérimental. Librement inspiré des leçons d’anatomie, “Dissect” est un dispositif d’analyse d’œuvres contemporaines d’art et de design présentées et possiblement manipulées sur une table dans une scénographie interactive originale. Désormais, il ne s’agit plus de disserter sur les choses, mais avec celles-ci, en alliant paroles, gestes et objets, dans un dispositif public commun.

https://vertigo.ircam.fr/agenda/soiree-dissect/detail/

Le colloque est organisé par Samuel Bianchini (EnsadLab et Chaire arts & sciences), Manuelle Freire (EnsadLab et Chaire arts & sciences) et Emanuele Quinz (Université Paris 8 et EnsadLab), en dialogue avec Marie-Ange Brayer (Centre Pompidou), Patricia Ribault (Humboldt-Universität zu Berlin), Olivier Zeitoun (Centre Pompidou, Paris) et Hugues Vinet (Ircam). “Dissect” est proposé à partir d’une idée originale de Samuel Bianchini et Emanuele Quinz. Le dispositif est élaboré dans le cadre du groupe de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab. Dispositif scénographique conçu et réalisé sous la direction de Samuel Bianchini avec Adrien Bonnerot et Pernelle Poyet (design objet), Annie Leuridan (design lumière), Sylvie Tissot (réalisation informatique) et la collaboration de Brice Ammar-Khodja. Réalisation de la table et de ses ustensiles : Atelier H2. Cet événement est mis en place avec le soutien de la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso et avec le partenariat du Cluster « Matters of Activity. Image Space Material » de la Humboldt-Universität zu Berlin et du fonds PERSPEKTIVE pour l’art contemporain & l’architecture (une initiative du Bureau des arts plastiques de l’Institut français, soutenu par le Ministère de la Culture et le Goethe Institut).

Sites web : www.centrepompidou.fr * https://vertigo.ircam.fr/agenda * www.ensad.fr * www.ensadlab.fr * http://reflectiveinteraction.ensadlab.fr * www.preprod.chaire-arts-sciences.org * www.matters-of-activity.hu-berlin.de

 

 

 

 

 

 

2fff Behavioral Matter : série d’évènements internationaux arts, sciences & design, Centre Pompidou – 23.02 / 14.04.19

Behavioral 3ffffffffff Matter

Une série d’évènements pour explorer la notion de matière à comportements
Du 24 février au 14 avril 2019
Centre Pompidou, Paris

Comment créer en s’inspirant du vivant ou avec le vivant, composer avec des systèmes ou organismes vivants ou partiellement vivants ? Cette démarche, qui implique de repenser les relations entre humains, non-humains et environnements, est ici mise en œuvre à travers l’exploration de la notion de “comportement”, que celle-ci relève de systèmes vivants, artificiels ou hybrides.

Dans le cadre de l’exposition “La Fabrique du Vivant” (cycle Mutations / Créations 3) au Centre Pompidou (Paris), EnsadLab, le laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD – Université PSL) et de nombreux partenaires proposent une série d’actions originales regroupées dans un même projet : “Behavioral Matter”.

Behavioral Matter se décline en trois séries d’évènements :

  • Du 23 février au 14 avril 2019 : Matière à comportements
    Cycle d’ateliers pour enfants
    Tous les samedis et dimanches, 14h-16h
    La Fabrique – Atelier des enfants – Centre Pompidou
  • Du 15 au 17 mars 2019 : Behavioral Matter, le Workshop
    Workshop de recherche-création international et public
    Visites organisées et restitution publique
    Centre Pompidou
  • Vendredi 29 mars 2019 : Journée d’étude – Composer avec le vivant
    Colloque international
    Soirée Dissect, un débat pluridisciplinaire dans un dispositif expérimental 13h30-19h30 : journée d’études
    20H30-22h : soirée “Dissect”
    Centre Pompidou

Reportage sur le workshop « Behavioral Matter »

 

Le projet “Behavioral Matter“ est mis en place par EnsadLab, le laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD – Université PSL) avec le soutien de la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso et avec le partenariat du Cluster “Matters of Activity. Image Space Material” de l’Université Humboldt de Berlin et du fonds PERSPEKTIVE pour l’art contemporain & l’architecture, une initiative du Bureau des arts plastiques de l’Institut français, soutenu par le Ministère de la Culture et le Goethe Institut.

Coordination générale : Samuel Bianchini, Manuelle Freire, Emanuele Quinz et Patricia Ribault
Communication et informations complémentaires : Julie Sauret – julie.sauret@ladhyx.polytechnique.fr

Pour en savoir plus…

 

1fffff Exoplanète Terre, Soirée de Lancement, EnsAD – 22.03.19

:: EXOPLANÈTE 2ffff TERRE ::

Initiative inédite de 9 acteurs culturels en Ile-de-France, « Exoplanète Terre » propose – de mars 2019 à février 2020 – une programmation tissant des liens entre arts & sciences pour envisager la Terre comme une planète à découvrir, entre questionnements écologiques et anthropotechniques.

Une programmation itinérante proposée par :
la Biennale Némo, le CAC Brétigny, la Chaire « arts & sciences », La Diagonale de l’Université Paris-Saclay, “La Science de l’Art” – Collectif pour la culture en Essonne, le Domaine départemental de Chamarande, le Festival Siana, TRAS – Transversale des Réseaux Arts Sciences et l’association Makery.


22 mars 2019 – EnsAD Paris

Soirée de lancement à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL en présence des différents organisateurs. Présentation de leurs différents programmes.

© Photo : Simon Boivinet

La soirée de lancement est suivie d’un happening en #Exoterritoires proposé par la Cie Le Clair Obscur et l’artiste Frédéric Deslias qui invite une vingtaine de participants à revêtir une tenue de cosmonaute et à suivre un protocole d’exploration dans le quartier du Panthéon.

1fffffffffffff Behavioral Matter ENSCI : Workshop International arts, design & sciences, ENSCi-Les Ateliers – 21-23.11.18

Behavioral Matter : Workshop international arts-design-sciences, ENSCi-les Ateliers, Paris

21, 22 et 23 novembre 2018
Restitution publique le 23 novembre 2018

Behavioral Matter : un projet de recherche-création expérimental et collaboratif

Behavioral Matter vise à interroger la notion de comportement relative à la matière et aux matériaux, aux objets et aux techniques, ainsi qu’aux systèmes vivants ou semi-vivants. Il vise à créer de nouveaux protocoles, de nouvelles formes et formats pour une recherche interdisciplinaire en sciences, sciences humaines, art et design, autour de l’activité de la matière. La dimension expérimentale de ce projet donnera lieu à une série d’ateliers pratiques/ workshops qui se dérouleront à Paris et à Berlin de fin 2018 à 2019.

Le projet “Behavioral Matter” découle de deux concepts et de deux approches complémentaires : le projet “Behavioral Objects” autour des “objets à comportement” développé par l’EnsAD – Paris et le projet “Active Matter” développé par l’université Humboldt de Berlin. En manipulant, en transformant et en nous connectant à l’activité observable des matériaux naturels et artificiels, nous pensons pouvoir développer de nouveaux processus et éléments structurels pour une approche renouvelée de la production d’objets durables, qui nous permet également de créer de nouveaux vocabulaires visuels et de nouvelles interprétations, ainsi que des œuvres d’art et de design.

Les 21, 22 et 23 novembre 2018
Premier workshop – Ensci, Les Ateliers, Paris.

Le workshop est consacré à l’exploration des différentes relations entre des objets et des systèmes, des formes ou des processus vivants. La notion de “comportement” est étudiée à travers l’observation et la compréhension de l’activité naturelle, la formulation d’hypothèses bio-inspirées et de scénarios innovants, l’interfaçage du non-vivant avec le vivant et le semi-vivant ainsi que par la création d’objets comportementaux à l’aide d’un prototypage rapide, en utilisant le MisB KIT (boîte à outils robotique modulaire développée par EnsadLab).

Ce workshop est organisé dans le cadre d’un partenariat entre EnsadLab, le laboratoire de l’École nationale supérieure des arts décoratifs – PSL; la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, de l’EnsAD et de la Fondation Daniel et Nina Carasso, de l’École nationale supérieure de création industrielle (Ensci – Les Ateliers), Paris ; le pôle d’excellence Image Knowledge Gestaltung (IKG) de la Humboldt-Universität zu Berlin et l’Institut Max Planck pour les colloïdes et les interfaces (MPIKG) de Potsdam.

Il implique plus de 50 chercheurs, étudiants-chercheurs et ingénieurs des trois groupes organisateurs – EnsadLab (EnsAD – Université PSL, Paris), Ensci – Les Ateliers (Paris), le pôle d’excellence IKG – Humboldt Universität zu Berlin (Allemagne) ; ainsi que des chercheurs d’autres institutions : l’École polytechnique (Paris), Politecnico di Torino (Italie), l’Université du Maine (USA), l’Ésad TALM – Le Mans et Suricats Consulting.

Contact/Web

* Inscription pour la restitution publique (le 23 novembre de 14h à 16h) auprès de : armand.behar@ensci.com

Ensci – Les Ateliers, 48 Rue St Sabin, 75011 Paris

 

1ffffffff Soutenance de thèse / exposition d’Emile de Visscher, Musée des Arts et Métiers – 26.11.18 – 02.12.18

© Design graphique: Fei Gwee

Manufactures Technophaniques / Nouvelles Manufactures

Manufactures Technophaniques : une recherche par le design pour explorer les liens entre régimes technique, esthétique et symbolique dans les procédés de fabrication, stimulant une compréhension et participation collective.

Thèse présentée par Emile De Visscher (SACRe – PSL/EnsadLab)
Dirigée par Samuel Bianchini et Roger Malina
Co-encadrée par Patrick Renaud

Jury

  • Mme Hughes, Lynn, Professeur émérite, Université Concordia, Rapporteure.
  • Mme Houdart, Sophie, Directeur de recherche, CNRS, Rapporteure.
  • M. Bianchini, Samuel, Maître de Conférences HDR, EnsAD, Directeur de thèse.
  • Mme Lechot Hirt, Lysianne, Enseignante, HEAD Genève, Membre du jury.
  • M. Malina, Roger, Professeur émérite, University of Texas, Co-directeur de thèse.
  • M. Quinz, Emanuele, Maître de Conférences, Université Paris 8, Membre du jury.
  • M. Renaud, Patrick, Enseignant, EnsAD, Co-encadrant de thèse.
  • M. Winkin, Yves, Professeur des Universités, CNAM, Membre du jury.

Manufactures Technophaniques est une thèse de recherche et création en art et design, développée selon une double approche : empirique — concrétisée par la réalisation de projets et d’expériences — et réflexive — prenant la forme d’un travail écrit.

La soutenance s’articule autour d’une présentation de la recherche, suivie d’un échange avec le jury et d’une exposition, intitulée « Nouvelles Manufactures », présentant une sélection de travaux du 27 novembre au 2 décembre 2018.

Emile De Visscher

Emile De Visscher est ingénieur, designer et chercheur en design. Il est diplômé de l’Université de Technologie de Compiègne (FR, 2009) et du Royal College of Art (UK, 2012). Son travail a donné lieu à plusieurs prix et certifications et a été montré dans plus de 30 expositions. En parallèle, il a monté et dirige une revue indépendante de design, Obliquite, permettant de documenter les positionnements et les discours de la jeune génération de ce champ en pleine transformation. Il mène depuis 2014 un doctorat de recherche en design au sein du programme SACRe, préparé à EnsadLab, le laboratoire de l’EnsAD/PSL.

www.ensadlab.fr/fr/emile-de-visscher-2/
www.edevisscher.com

Résumé de la thèse
Soutenance le lundi 26 novembre à 16h30
Musée des Arts & Métiers, Paris

Face à l’urgence écologique et la domination d’un système industriel nous rendant consommateurs d’objets dont nous ne maîtrisons ni ne connaissons les provenances et les conséquences, autrement dit les écologies, se pose la question de la compréhension et de l’accès à la technique pour une “response-abilisation” commune. C’est en ce sens qu’une série de mouvements récents se sont développés autour de l’invention d’outils de production ouverts, locaux, visibles et appréhendables, motivés par une volonté de démocratisation et de partage. Mais, malgré la portée et l’importance de ces initiatives, elles sont souvent présentées et traitées comme de simples moyens alternatifs, alors que réside dans cette socialisation de la mise en œufvre des opportunités de transformations fondamentales du rapport à la technique. Dans cette thèse, est proposé d’explorer les conditions d’invention, de développement et de partage de procédés techniques impliquant la pleine prise en compte de leurs régimes esthétique et symbolique. Cette technicité sensible inscrite dans un réseau de significations culturelles, qualifiée de technophanie par Simondon en miroir à la hiérophanie d’Eliade, permet de puiser dans des imaginaires communs pour intéresser des collectifs et en fournir les clés de problématisation. Réintégrant le geste dans le processus de production, ces “manufactures technophaniques” nous sortent de l’inéluctabilité du progrès technique froid et distant, elles cherchent à nous faire “aimer les techniques à nouveau” pour devenir choses publiques, “res publica”, c’est-à-dire objets capables de fédérer des collectifs concernés par leurs pratiques. L’invention de tels procédés, liant régimes techniques, symboliques, esthétiques, scientifiques, écologiques et pratiques, nécessite une approche propre au design. Il s’agit de rendre saisissables, au sens perceptif et corporel du terme, des réalités habituellement inaccessibles.

Emile de Visscher (EnsadLab), Pétrificaiton, 2018 -© Photo : Hand Studio

 

Exposition Nouvelles Manufactures
27 novembre au 2 décembre 2018
Musée des Arts et Métiers, 60 rue Réaumur, 75003 Paris

L’exposition Nouvelles Manufactures est le résultat
d’une recherche par la pratique en design que mène
Emile De Visscher depuis quatre années au sein du
programme doctoral SACRe (Sciences, Arts,
Création, Recherche) de l’Université PSL
(Paris Sciences & Lettres) préparée à EnsadLab,
le laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts
Décoratifs. Depuis un processus de recyclage de
plastique prenant la forme d’une machine à barbe à
papa (Polyfloss), une machine d’enrobage de nacre
artificielle (Pearling), un four de pétrification de
cellulose (Pétrification), en passant par une bombe de
graffiti volumique (Bold), chaque projet explore des
liens possibles entre opération technique et opération
symbolique, entre efficacité et imaginaire collectif.

SACRe

Programme doctoral SACRe (Sciences, Arts, Création, Recherche)
Programme phare de l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL), SACRe réunit les cinq grandes écoles d’art et de création de Paris et l’ENS. Il est dédié aux créateurs. Explorer les territoires communs de la recherche et de la création, permettre à des créateurs et à des chercheurs de travailler et d’inventer ensemble : telle est l’ambition. Interdisciplinaire dans son esprit, il réunit des artistes, créateurs et designers, mais également des théoriciens en sciences exactes, humaines et sociales, mettant ainsi en jeu une étroite articulation de la pensée et du sensible. Le doctorat SACRe consiste en la création d’œuvres, associées à une démarche réflexive s’appuyant sur des champs théoriques et scientifiques. Récemment créé, SACRE/le laboratoire (EA 7410) réunit une centaine de chercheurs, dont une cinquantaine de doctorants. Cet ensemble fait de SACRe un dispositif de formation et de recherche unique en Europe.

Directeurs SACRe : Emmanuel Mahé & Jean-Loup Rivière
Information : direction.sacre@univ-psl.fr / www.sacre.univ-psl.fr

Avec le soutien de :
• EnsadLab, laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL
• La Chaire « arts & sciences » de l’École Polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL, et de la Fondation Daniel et Nina Carasso
• Le musée des Arts et Métiers

Informations :
• Le musée des Arts et Métiers, 60 rue Réaumur, 75003 Paris
• Soutenance le lundi 26 novembre à 16h30
• Exposition « Nouvelles Manufactures » ouverte du 27 novembre au 2 décembre 2018.

Découvrir la plaquette de présentation imagée de la thèse

1ffffff Table ronde : la pensée géométrique à l’ère du post-digital, EnsAD – 17.10.18

:: La pensée géométrique à l’ère du post-digital ::

Dans le cadre de l’exposition « Variations / autour des travaux de Gérard Baudoin », l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs organise mercredi 17 octobre 2018 un débat entre Fabien Léaustic , artiste ayant une double formation d’ingénieur et de design, doctorant SACRe / PSL et le mathématicien (CMAP École polytechnique) #JeanFrancoisColonna, en partenariat avec la Chaire arts & sciences.

Dans un monde où l’outil numérique est devenu une interface inévitable entre nous et le réel (recours constant au GPS, impressions 3D, découpes laser…) et où nos vies sont systématiquement échantillonnées, mesurées et quantifiées, des quantités inhumaines de données sont produites en permanence. Comment les outils numériques influencent-ils la création?

En savoir plus…

1fffffffffffffffffff Behavioral Matter EnsAD, Journée d’étude, EnsadLab – 04.10.18

Behavioral Matter
Journée d’étude – EnsadLab

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Une journée de réflexion collective organisée par le groupe Reflective Interaction autour du développement des thématiques de recherche de la communauté EnsadLab et de ses institutions partenaires. Cette journée d’étude s’adresse particulièrement à ceux dont le travail sur l’étude des “objets à comportement” Behavioral Objects et de la “matière sensible” Active Matter a évolué vers celui de Behavioral Matter, projet de recherche commun élaboré avec l’Université Humboldt.

Ce sujet concerne également les recherches et créations artistiques et conceptuelles connexes qui explorent la biologie et les biotechnologies, dans des approches impliquant les activités non humaines et les relations dynamiques de coopération avec les êtres vivants et les processus vitaux (dans la création / le design) de la forme (Gestaltung).

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Chez EnsadLab, nous créons des « dispositifs » qui ne sont pas uniquement médiatisés par les systèmes numériques : par-delà le paradigme informatique, notre notion de systèmes et d’information englobe les processus physiques, chimiques et organiques qui permettent aux matériaux et à la matière de se transformer et de se comporter en réaction à l’évolution de leur environnement.

Le groupe Reflective Interaction aborde ainsi le passage de l’impression 3D à l’impression 4D : il ne s’agit plus de penser la matière comme une entité inerte qu’il s’agirait de former ou d’informer, mais bien de la considérer comme une sorte de partenaire dont il faut prendre en compte la puissance d’agir. Nous visons à réaliser des matériaux en prenant en compte l’intelligence naturelle et l’agentivité de leurs composants, de manière à maintenir ou à améliorer leurs capacités d’action et de réaction après l’impression.

L’analyse des processus opératoires des matériaux et de la matière selon leurs dimensions autant physiques, esthétiques que symboliques suppose une approche particulièrement pluridisciplinaire commune aux recherches des participants : à la croisée de la création artistique relevant des arts et du design, des sciences de la matière et de la vie, des technologies informatiques et électroniques ou encore des sciences cognitives.

Stratégiquement organisée au tout début de la nouvelle année universitaire, cette rencontre invite les spécialistes de nos institutions partenaires à contribuer, à commenter et à s’interroger sur les pistes de travail collaboratif et créatif et à repenser les frontières entre le monde des objets, la robotique et les êtres vivants par une nouvelle appréhension de nos relations à la matière.

 

PLANNING

9h45 – 10h – Intro : Samuel Bianchini, Artiste, Responsable du groupe Reflective Interaction à EnsadLab

10h – 10h20 : Manuelle Freire, Postdoctorante Art-Science au sein de la Chaire “arts & sciences” / EnsadLab

10h20 – 13h – Interventions

Patricia Ribault, Professeur d’histoire de la théorie du Design au Cluster d’Excellence Image, Knowledge, Gestaltung / Humboldt Université, Berlin (GE)

Jens Hauser, Chercheur et commissaire d’exposition, Université de Copenhague (DK)

Olivier Dauchot, Directeur de recherche, EC2M, ESPCI (FR)

François-Joseph Lapointe, Bioartiste et Professeur de Biologie, Université de Montréal (QC/CA)

14h30 – 17h30 – Discussion

Marie-Sarah Adenis, Co-fondatrice et directrice artistique de PILI | Edwige Armand, Artiste, Présidente de l’association “Passerelle, Art, Science, Technologie” | Armand Behar, Responsable de programme de recherche, Ensci/Les Ateliers | Philippe Chiambaretta, Architecte | Christian Duquennoi, Chercheur, Institut national de recherches en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture | Rahma Khazam,Chercheur (Philosophie/Histoire de l’art)| Anne De Malleray, Directrice de collection au Musée de la Chasse et de la nature | Aurélie Mossé, Designer, Chercheur et Professeure à l’EnsAD | Perig Pitrou, Anthropologue, Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France | Giancarlo Rizza, Chercheur, Laboratoire des Solides irradiés, École polytechnique

1fffffff Nuit Blanche 2018 // Constellation de l’Île St Louis – 06.10.18

Une approche poétique 1fffffffffffffffffff et sensible autour de la brume et de la matière « eau » 1fffffff

À l’occasion de la Nuit blanche 2018 les 6 et 7 octobre 2018, deux œuvres sont nées d’une collaboration artistique et scientifique à l’École polytechnique dans le cadre de la Chaire arts & sciences, élaborées en commun par les artistes-chercheurs Ana Rewakowicz, Camille Duprat et Jean-Marc Chomaz : la vidéo Through The Looking Mist… et l’installation Néphélographe (Impressions de brouillard).

Entremêler approches artistiques et scientifiques 1fffffffffff pour ouvrir d’autres pistes de recherches

Ces installations appartiennent à un projet de recherche plus large intitulé “Collecteur de brouillard / Mist Collector” qui porte sur la question de la diminution des sources d’eau douce dans le monde et se penche sur les méthodes alternatives pour capturer l’eau du brouillard, dans un contexte d’urgence climatique.

livret NB2 – Chaire AS

Through the Looking Mist, Nuit Blanche 2018, Ana Rewakowicz, Jean-Marc Chomaz, Camille Duprat © Photo : Ana Rewakowicz

Through The Looking Mist… est une installation vidéo qui permet d’appréhender l’infiniment petit de façon poétique, en nous invitant à changer d’échelle pour découvrir le monde sous une autre perspective. La nucléation de gouttes d’eau, filmée en caméra rapide et avec un fort grossissement, invite le spectateur à délaisser ses repères habituels pour appréhender le phénomène à l’échelle d’une minuscule goutte de brouillard, quand la dynamique ne dépend pas de la taille mais de l’équilibre des forces. Centre de Recherches interdisciplinaires 8-10 rue Charles Martel 75004 Paris

Le Néphélographe, Nuit Blanche 2018, Ana Rewakowicz, Jean-Marc Chomaz, Camille Duprat © Photo : Ana Rewakowicz

Le Néphélographe (Impressions de brouillard) fonctionne telle une “machine à écrire” des nuages, offrant une expérience multisensorielle au visiteur, soudain à même de toucher les nuages et de dialoguer avec eux, par une immersion autant physique qu’onirique. Terrain de Sport Neuve St Pierre 5-7 rue Neuve St Pierre 75004 Paris