projet : Espaces intangibles
Vortex Line, LABOFACTORY – Vittorio Carradore, Laurent Karst, Jean-Marc Chomaz. © Labofactory – Olivier Buhagiar.
Ce projet de recherche, mené par l’École polytechnique, porte sur les installations à matérialité faible questionnant ainsi notre relation au monde et au cosmos, un voyage à travers les échelles de temps et d’espace qui interoge la notion de limite et d’interface.
La série des Espaces Intangibles | Intangible Spaces regroupe quatre installations : Sound Stream, Blackout, Vortex Line et Soleil Irrésolu issues de travaux du groupe Labofactory en collaboration avec des étudiants en beaux-arts de l’ENSA Dijon et des doctorants scientifiques de l’Ecole polytechnique, de l’Université Paris-Saclay et de l’Université Paris Sciences et Lettres.
Sound stream
Sound Stream retranscrit la matérialité des milieux, océans ou éther, avec un principe de réflexion optique de lumière similaire à celui du soleil qui, vu de l’intérieur du milieu marin, semble en déchirer la surface en gerbes de rayons. L’observation de la surface depuis le liquide pose la question de la limite de cet espace d’eau, de sa singularité.
Vortex Line
Vortex Line produit un environnement immersif singulier, un espace déplié presque intangible constitué de brume et de lumière, où intérieur et extérieur se confondent. La matérialité de la brume est d’abord exprimée au centre de l’espace par une mer de nuage miniature sur-éclairée, image en mouvement surexposée, reprise en projection sur les quatre parois verticales noires de la pièce.
Soleil irrésolu
Une vibration sourde, un espace qui hésite à se déployer, un disque orange, tourmenté de tempêtes primordiales, occupe un des murs de la pièce, grande bouche torve d’un cosmos indécis.
À distance de ce mur, trois formes noires élancées ont entamées un dialogue, dualité des lignes, réversibilité des rayons. Au centre du cylindre noir, une mince lentille liquide pulse, paysage de vagues lumineuses en réseau, quadrature insoluble, hésitante et mobile. Les deux autres formes semblent penchées sur ce micro-cosmos, deux grandes crosses ou bien sceptres commandant un royaume de lumière, l’une est mince, l’autre terminée d’un cône dont la base concave est identique en taille à la lentille lumineuse. Sur le mur, au rythme des ondes qui parcourent la mince couche liquide, le grand disque se déchire puis se calme, soleil irrésolu des origines, mémoire de l’instant primitif où le flot du temps n’avait pas encore décidé de la pente.
Equipe : Laurent Karst, Gregory Louis, Augustin Viard, Anouk Daguin-Delin, Valerian Vaude, Vittorio Carradore, Margaux Maufroy, Jean-Marc Chomaz, dans le cadre du collectif Labofactory.
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