événement : “Matière en acte”, soutenance de thèse de Ianis Lallemand, 5 décembre 2017, Gaîté Lyrique
Unspecified Clay
Ianis Lallemand (doctorant SACRe/PSL) en collaboration avec digifabTURINg (Andrea Graziano, Marco Palma)
Matière en acte : les rapports entre conception et matérialité dans la production matérielle numérique
Ianis Lallemand, étudiant-chercheur EnsadLab (laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs) et doctorant SACRe (PSL Research University) soutient sa thèse, dirigée par Antoine Picon et Samuel Bianchini le 5 décembre 2017 à la Gaîté Lyrique.
Matière en acte est une thèse de recherche et création en art et design, développée selon une double approche : empirique — concrétisée par la réalisation de projets et d’expériences — et réflexive — prenant la forme d’un travail écrit. La soutenance s’articulera autour d’une présentation de la recherche, suivie d’un échange avec le jury, et de l’exposition d’une sélection de travaux.
Ianis Lallemand est designer, artiste et chercheur. Ses recherches explorent les tensions et convergences entre code, matière et forme, dans le cadre d’une pratique générative de la conception et de la fabrication numériques.
www.ianislallemand.com
Jury et experts :
Samuel Bianchini (Maître de Conférences, École nationale supérieure des Arts Décoratifs, CoDirecteur de thèse)
Sophie Fétro (Maître de Conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Experte)
Sara Franceschelli (Maître de Conférences, École normale supérieure de Lyon)
Antoine Picon (Directeur de Recherche, École des Ponts ParisTech, Directeur de thèse)
Warren Sack (Professeur, Université de Californie à Santa Cruz, Examinateur)
Wolfgang Schäffner (Professeur, Université Humboldt de Berlin, Rapporteur)
Mme Andrea Urlberger (Maître-Assistant des ENSA, École nationale supérieure d’architecture de Toulouse, Rapporteuse)
Résumé de la thèse
Alors que l’évolution des pratiques de fabrication numérique dans les champs de l’art, de l’architecture et du design semble pointer vers l’émergence d’une « nouvelle matérialité », marquée par les développements contemporains de la robotique, de la computation et des sciences des matériaux, les discours entourant l’usage des machines à commande numérique restent trop souvent dominés par une compréhension passive de l’idée de matière. Cette thèse se propose d’actualiser la vision des rapports entre conception numérique et matérialité, en développant des schémas productifs ouverts à l’expression de formes d’agentivité matérielle. Cherchant à dépasser l’articulation prescriptive traditionnelle entre conception et fabrication, elle défend l’idée d’une redistribution de l’autorité vers un réseau d’acteurs productifs autonomes. L’argument développé vise avant tout à mettre à jour des méthodologies pratiques ainsi qu’un cadre conceptuel partageables, susceptibles d’être réinvestis par d’autres praticiens. Cinq expérimentations pratiques, reliées par leurs usages prospectifs de la programmation et de la fabrication numérique, en constituent l’ossature empirique. Mobilisant des auteurs comme Gilbert Simondon et Andrew Pickering, le travail de conceptualisation réalisé permet d’opérer un retour réflexif sur ces expériences, et d’en situer les enjeux au regard d’un certain nombre de précédents historiques, tels ceux de la production numérique non standard et de la cybernétique.
Avec le soutien de :
• EnsadLab, laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL ;
• La Chaire « arts et sciences » de l’École Polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL, et de la Fondation Daniel et Nina Carasso ;
• La Gaîté lyrique.
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