rencontre : Behavioral Objects à la Fondation Gulbenkian

Céleste Boursier-Mougenot
offroad (hors piste), 2014
Production les Abattoirs/Frac Midi-Pyrénées, Toulouse
Vue d’exposition : Céleste Boursier-Mougenot – perturbations, les Abattoirs, Toulouse, 31 janvier – 4 mai 2014
photo : © Cédrick Eymenier. Courtesy galerie Paula Cooper et galerie Xippas. © Céleste Boursier-Mougenot

Une soirée autour de l’ouvrage Behavioral Objects 1 : Céleste Boursier-Mougenot, a Case Study (sous la dir. de Samuel Bianchini et Emanuele Quinz, Éd. Sternberg, 2016), est organisée le 28 septembre à la Fondation Gulbenkian Read more

projet : Espaces intangibles

Vortex Line, LABOFACTORY – Vittorio Carradore, Laurent Karst, Jean-Marc Chomaz. © Labofactory – Olivier Buhagiar.

Ce projet de recherche, mené par l’École polytechnique, porte sur les installations à matérialité faible questionnant ainsi notre relation au monde et au cosmos, un voyage à travers les échelles de temps et d’espace qui interoge la notion de limite et d’interface.

La série des Espaces Intangibles | Intangible Spaces regroupe quatre installations : Sound Stream, Blackout, Vortex Line et Soleil Irrésolu issues de travaux du groupe Labofactory en collaboration avec des étudiants en beaux-arts de l’ENSA Dijon et des doctorants scientifiques de l’Ecole polytechnique, de l’Université Paris-Saclay et de l’Université Paris Sciences et Lettres.

Sound stream
Sound Stream retranscrit la matérialité des milieux, océans ou éther, avec un principe de réflexion optique de lumière similaire à celui du soleil qui, vu de l’intérieur du milieu marin, semble en déchirer la surface en gerbes de rayons. L’observation de la surface depuis le liquide pose la question de la limite de cet espace d’eau, de sa singularité.

Vortex Line
Vortex Line produit un environnement immersif singulier, un espace déplié presque intangible constitué de brume et de lumière, où intérieur et extérieur se confondent. La matérialité de la brume est d’abord exprimée au centre de l’espace par une mer de nuage miniature sur-éclairée, image en mouvement surexposée, reprise en projection sur les quatre parois verticales noires de la pièce.

Soleil irrésolu
Une vibration sourde, un espace qui hésite à se déployer, un disque orange, tourmenté de tempêtes primordiales, occupe un des murs de la pièce, grande bouche torve d’un cosmos indécis.
À distance de ce mur, trois formes noires élancées ont entamées un dialogue, dualité des lignes, réversibilité des rayons. Au centre du cylindre noir, une mince lentille liquide pulse, paysage de vagues lumineuses en réseau, quadrature insoluble, hésitante et mobile. Les deux autres formes semblent penchées sur ce micro-cosmos, deux grandes crosses ou bien sceptres commandant un royaume de lumière, l’une est mince, l’autre terminée d’un cône dont la base concave est identique en taille à la lentille lumineuse. Sur le mur, au rythme des ondes qui parcourent la mince couche liquide, le grand disque se déchire puis se calme, soleil irrésolu des origines, mémoire de l’instant primitif où le flot du temps n’avait pas encore décidé de la pente.

Equipe : Laurent Karst, Gregory Louis, Augustin Viard, Anouk Daguin-Delin, Valerian Vaude, Vittorio Carradore, Margaux Maufroy, Jean-Marc Chomaz, dans le cadre du collectif Labofactory.

projet : Absynth

Commencé en 2017, Absynth est un projet collaboratif de recherche en art-science sur les conditions météorologiques anthropiques réelles et imaginées. Dans le cadre de cette recherche, plusieurs œuvres d’art seront développées, à partir d’une sculpture à plus petite échelle et d’une installation immersive à grande échelle. Absynth est une recherche pratique pour comprendre et recréer la manière dont la pollution peut influer sur les conditions météorologiques et pour recréer le climat artificiel dans des conditions contrôlées comme une expérience immersive pour le public.

Ce projet, à grande échelle, consiste à développer un espace immersif tridimensionnel où une pluie d’eau verte fluorescente est animée et où la gravité s’est inversée. Absynth est une installation mixte qui expérimentera des ultraviolets combinés à des faisceaux de lumière visible pilotés, des prototypes nouveaux de génération contrôlée de la pluie que nous venons de mettre au point spécialement pour cette installation au laboratoire, des processus pour inverser la gravité et obtenir une pluie qui s’élève du sol pour rejoindre le noir du ciel, du colorant fluorescent, de l’électronique, de la programmation, de la mécanique, du son et un grand nombre d’arbres de Noël recyclés.

Absynth est un environnement immersif à grande échelle où les gens peuvent se promener, étrangers ou aliens dans un espace-temps habité de l’accord vert sur vert entre la forêt et l’atmosphère vénéneuse. Les nuages verts fluorescents s’allongent parmi les arbres, flottant comme une aurore boréale synthétique. Le paysage est trempé de verdure, les arbres ont mauvaise haleine, ils exaltent et saturent l’air de chlorophylle, comme si de l’oxygène était absorbé par un processus de photosynthèse inversé. Mais la saturation anormale est à double tranchant, favorisant les soupçons de pluie acide, de pesticides ou même de poussières radioactives. La scène pourrait suggérer la beauté d’un paysage brumeux ou une atmosphère étrange causée par une catastrophe domestique mais l’inversion de la gravité questionne sa réalité temporelle, sommes nous dans un passé évanescent ou bien dans un futur révolu et inaccessible.
La formation météorologique, les études sur le climat et l’atmosphère sont des champs de recherche fondamentaux dans la dynamique des fluides et les problèmes sont résolus par la création, la manipulation et l’observation de la pollution atmosphérique, des particules, des aérosols. Le Laboratoire d’Hydrodynamique de l’Ecole Polytechnique, Jean-Marc Chomaz et HeHe ont déjà collaboré à deux œuvres d’art (Fleur de Lys, 2009-2015 et Catastrophe domestique n°3, Planète Laboratoire 2012) et la recherche et la création de l’installation finale. Absynth est un achèvement de cette trilogie, et le début d’une autre aire.

projet : Mobilizing.js


Surexposition, Palais de Tokyo, 2014. Œuvre conçue et réalisée sous la direction de Samuel Bianchini (EnsadLab) en collaboration avec Dominique Cunin (EnsadLab), Catherine Ramus (Orange Labs) et Marc Brice (Orange Labs), dans le cadre d’un partenariat de recherche avec Orange, et Roland Cahen pour le design sonore. Un projet Orange / EnsadLab.

Mobilizing.js est le projet d’un environnement logiciel auteur à destination des artistes et des designers dont l’objectif est de favoriser la création d’œuvres interactives sur différentes formes d’appareil-écrans. La grande polyvalence que présente actuellement JavaScript, qui montre une tendance à s’affirmer, permet à Mobilizing.js d’étendre son champ d’intervention à des contextes logiciels variés, parmi lesquels on trouve le navigateur Internet, les serveurs Node.js ou encore des contextes spécifiques à certaines machines (périphériques mobiles – tablettes, smartphones – iOS, Android, Windows, etc). Les fondations de Mobilizing.js prennent donc la forme d’une librairie JavaScript qui définit une interface de programmation conçue pour la création artistique interactive dans des contextes matériels et logiciels qui sont dès à présent unifiés par le langage JavaScript.

Équipe de recherche, développement et design de Mobilizing.js :
Chef de projet : Dominique Cunin
Structure générale : Dominique Cunin, Oussama Mubarak, Jonathan Tanant
Implémentationn des composants fondamentaux: Dominique Cunin and Jonathan Tanant
Composants graphique pour de la visualisation de données et d’interaction collective : Oussama Mubarak
Utilisation et test d’application pour des projet de design EnsadLab : Sylvie Tissot
Interface utilisateur et identité visuelle : Alexandre Dechosal

Les recherches et développements pour ce logicel sont menés par EnsadLab (laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs) dans le cadre du programme de recherche Reflective interaction, sous la direction de Samuel Bianchini, avec le soutien de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) pour le projet de recherche Cosima (Collaborative Situated Media, 2014-2017), et d’Orange dans le contexte du projet Surexposition.

Réalisations :
> Collective Mobile Mapping : Espace puissance Espace
> Mobilisation
> Surexposition
> Collective loops

Plus d’informations : http://www.mobilizing-js.net/

projet : Transmutation de base

Transmutation de base, Alien, Festival Click Danemark 2016, Aniara Rodado & Jean-Marc Chomaz.
Transmutation de Base est un projet de recherche, mené à l’École polytechnique sur notre relation aux plantes et aux odeurs qu’elles dégagent et qui nous meuvent. Ce projet de recherche a notamment permis le développement, l’daptation et la présentation de l’installation Transmutation de base, Alien, installation olfactive (microperformativité) impliquant la distillation de l’ eucalyptus dans sa version Alien, pouvant aussi être performée comme un espace chorégraphique où six distillateurs de chimie mutants dont le système de refroidissement a proliféré en rhizome, peuvent transmuter les idées d’Alien, d’invasion, de sorcière en explorant la ligne mémorielle qui nous lie aux plantes et à leur parfum.

Cette installation a fait l’objet d’expositions : à ISEA Manizales en Juin (600 personnes) et Transitio à Mexico (150 personnes) avec 6 heures d’interview et de débats broadcastés sur le réseau des radios indigènes d’Amérique latine (Plusieurs centaines de millier d’auditeurs).

Une grande partie du temps de résidence 2017 a été consacré à l’organisation des rencontres Devenir plante qui ont permis d’approfondir, en particulier lors du temps des débats, les fondements théoriques et philosophiques du projet.

Participants : Aniara Rodado (chorégraphe), Frédéric Brechenmacher (co-directeur de thèse) et Jean-Marc Chomaz (co-directeur de thèse).

Co-financements : chaire développement Durable

événement : Lancement de la Chaire « arts & sciences »

LE 28 SEPTEMBRE 2017
L’Ecole Polytechnique, l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs, et la Fondation Daniel et Nina Carasso s’associent pour créer une Chaire « arts & sciences », une première européenne. La signature de la convention s’est faite le 27 septembre en présence de tous les partenaires, dont Edouard Husson Vice-président de PSL. Read more